La réponse théorique serait la suivante :
Les logiciels de dossier patient devraient offrir la possibilité de faire des prescriptions anticipées, susceptibles de s'appliquer lors de la venue prochaine du patient.
Il est nécessaire de prévoir un certain nombre de verrous de sécurisation :
le motif de la venue doit être clairement identifié (le danger serait que la prescription anticipée soit appliquée alors que le patient se présente aux urgences pour une raison différente).
Le prescripteur doit pouvoir mettre certaines conditionnalités à l'exécution de ses prescriptions, et bien avoir conscience des risques entrainés quand les patients ont des pathologies évolutives.
Au mieux, l'ensemble du processus devrait être géré dans le cadre de
chemins cliniques protocolisés, regroupant l'intervention coordonnée de divers fournisseurs de soins.
Les avantages sont clairs : gain de temps, anticipation des commandes de fournitures, rationalisation de l'utilisation des équipements, mais nécessitent une
maitrise des risques associés.
Malheureusement, de nombreux logiciels ne permettent pas de prescrire en dehors de l'épisode de soin actuel. C'est aux établissements de mieux préciser leurs exigences dans les cahiers des charges.
Reste la question pratique de
"comment faire quand mon logiciel n'a pas la fonction dont j'ai besoin". Il est préférable que des établissements confrontés à cette situation s'expriment.